Bonjour,
Voici le corrigé de l'introduction proposée il y a 3 semaines. Vous êtes nbx à me demander vos notes du commentaire de texte. Etant très pris par 2 classes à suivre via internet, je n'ai pas pu corriger vos introductions ; une fois cela fait, je vais communiquer à tous vos notes. Je suis désolé pour le retard, mais le suivi de mes classes est extrêmement chronophage.
Sujet : L’Etat au cœur de la guerre économique
mondiale ?
En
décembre 1992, le Président élu Bill Clinton organise un sommet économique dan
son fief de Little Rock afin de fixer les grandes orientations de son futur
mandat et annonce une « diplomatie du négoce…où les firmes seront le
bras armé de la puissance américaine et où chaque Etat est comme une entreprise
».
Les années
1990 représentent la mise en place d’une nouvelle mondialisation qui intensifie
les flux de marchandises, mais aussi d’hommes et de services. En moins d’un an,
les Etats-Unis semblent passer d’une guerre à l’autre, de la Guerre froide à un
nouveau type de conflit : la guerre économique. Celle-ci est théorisée par
le conseiller du Président Pompidou, Bernard Esambert au début des années 1970
et aboutit à l’ouvrage « la guerre économique mondiale » en 1991. Au
même moment, Edward Luttwak, économiste américain parle de géoéconomie, donc de
géopolitique appliquée au secteur économique. Pour les auteurs français Jean-Marc
Huissoud et Frédéric Munier du livre « la guerre économique » sorti en 2009, cette expression recouvre 3
sens : il s’agit d’abord d’une utilisation de l’économie au sein d’une
guerre (ce qui n’a rien de nouveau), mais le sens le
plus courant est « l’ensemble des moyens utilisés par un pays pour
défendre ses parts de marché ou accroître sa puissance ». Enfin
certains y voient plus largement une concurrence exacerbée par la
mondialisation. L’acteur clé de la guerre économique semble donc les firmes comme
évoquées plus haut par Clinton. Leur internationalisation implique une
adaptation à la mondialisation et touche désormais tous les continents,
jusqu’aux derniers eldorados, l’Arctique et l’Afrique où beaucoup de firmes
investissent. A l’inverse de la firme, l’Etat exerce une autorité auprès d’une
population, mais délimitée par des frontières. Ce « monopole de la
violence » exprimé par le sociologue allemand Max Weber au début du
XXème siècle ne serait plus opérationnel.
Que
reste-t-il alors du pouvoir de l’Etat dans le cadre d’une économie mondiale :
est-il impuissant, n’étant que la victime de la guerre économique ou bien
conserve-t-il des atouts ?
Au
premier abord, l’Etat fait face à la firme et à d’autres acteurs qui impliquent
qu’il soit « débordé » (Olivier DOLLFUS, géographe français) (I),
mais son rôle perdure et s’intensifie même (II), car la guerre économique
nécessite une redéfinition de son activité, même si celle-ci est inégale dans
l’espace mondial (III).
L’introduction est
composée de 4 maillons essentiels et un optionnel (accroche) :
1. Accroche = Citation qui permet une accroche
directe sur le sujet, comportant le contexte, l’Etat et la firme.
2. Espace-temps du sujet (partie 1) : à quel
moment débute la guerre éco ?
Explicitation précise du contexte
du début des années 1990 où le concept de guerre éco émerge.
3. Analyse des mots clés du sujet :
Guerre éco ?
Auteurs clés
3 sens différents
Acteurs clés de la guerre éco =
firme transnationale
Espace-temps du sujet (partie 1) = Mondial ?
Etat ? Extraire de la
définition de l’Etat ce qui le relie au sujet (donc ici les frontières).
4. Problématique = un raisonnement global mais en 2
parties : d’abord l’évidence de l’afffaiblissment, suivi d’une question
binaire qui laisse la porte ouverte à une démontration inverse de
l’affaiblissement
5. Annonce du plan qui dès l’amorce pouvait être
pressenti comme thématique.
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