+ lecture approfondie de l'entretien de François GODEMENT à la revue Conflits (photocopie A3 donnée en cours)
Thème : Géopolitique de la Chine
Résumé de la séance 2 :
1 synthèse sur la géopolitique de la Chine (1h)
2 entraînement à un sujet de dissertation (1h)
3 fin de séance : une introduction à préparer pour la séance 3
1. L'Etat chinois : identités, histoire et frontières
Document 1 : l'évolution des frontières étatiques de la Chine : la Chine fin XVIIIème siècle
Document 2 : le déclin de la Chine au XIXème siècle et début XXème
Document 3 : chronologie chinoise
1839-42 et 1856-60 :
guerres de l’opium aboutissent aux traités inégaux
1894-95 : défaite face
au Japon
1899-1901 : révolte
des BOXERS s’achève par la victoire des 8 nations (Aut-Hongrie, France, All, Italie, Japon, Russie, R.U. et
Etats-Unis
1911 : fin de l’empire
QING (dynastie mandchoue de 1644 à 1911)
1912 : proclamation de
la République chinoise par SUN YAT SEN
1921 : fondation du
P.C.C. à Shanghaï
1925 : mort de SUN YAT
SEN ; arrivée au pvr de TCHANG-KAI-CHEK
1927 : début de la
guerre civile
1931 : le Japon
envahit la Mandchourie. MAO Pt de la
Répub sov chinoise
1937-1945 : le Japon
contrôle toute la Chine
1949 : défaite de
TCHANG-KAI-CHEK et proclamation de la R.P.C par MAO
1950 : traité entre
l’U.R.S.S. et la Chine, invasion du Tibet et premiers départs de volontaires
chinois en Corée du Nord.
1953 :
premier plan quinquennal ; 600 millions de Chinois.
1958 : lancement du
Grand Bond en avant (30 millions de morts)
1960 : officialisation
de la rupture sino-soviétique
1964 : première bombe
atomique chinoise
1966-68 : début de la
Révolution culturelle
1970 : premier
satellite chinois
1976 : mort de MAO
1971 : R.P.C. admise à
l’O.N.U.
1972 : voyage de NIXON
en Chine
1976 : mort de MAO
1980 : adoption de la
politique de l’enfant unique
1984 : DENG XIAOPING
relance la politique de réformes
1986 : manœuvres
chinoise sans le détroit de Taïwan
1989 : manif
étudiantes à Tienanmen réprimées. DALAI LAMA prix Nobel
1997-99 : mort de
DENG ; rétrocession de HONG-kONG et
de MACAO
1999 : stratégie
chinoise vers l’Afrique
2001 : la Chine
devient le 143è membre de l’OMC
2008 : jeux olympiques
de Pékin
2010 : exposition
universelle de Shanghaï ; la Chine, 2ème éco mondiale
2012 : XI JINPING
succède à HU JINTAO à la tête du P.C.C.
2014 : le PIB chinois
à parité de pouvoir d’achat dépasse celui des E.U.
2015 : nouveaux
incidents en mer de Chine méridionale
2016 : G20 de
Hangzhou : Xi Jinping, leader de la mondialisation ?
2017 : la Chine vote
les sanctions contre la Corée du Nord
2018 : pour la
première fois, la Chine perd des habitants
Document 5 : comparatif historique des 3 principales puissances asiatiques
Evolution
des trois puissances économiques asiatiques de 1820 à nos jours
1700
|
1820
|
1950
|
2000
|
2013 (rang mondial)
|
||||||
PIB
brut
|
exp
|
PIB
brut
|
exp
|
PIB
brut
|
exp
|
PIB
brut
|
exp
|
PIB
brut
|
exp
|
|
Chine
|
83
|
NC
|
230
|
1,4
|
240
|
6,3
|
1300
|
6,3
|
9200
(2)
|
2000
(1)
|
Japon
|
15
|
NC
|
20
|
0,5
|
160
|
4,3
|
4200
|
35,4
|
4900
(3)
|
800
(4)
|
Inde
|
91
|
NC
|
110
|
3,
|
220
|
8,2
|
500
|
5,5
|
1900
(10)
|
300
(19)
|
Sources :
1700, 1820 et 1950 :
données travaux Angus Maddison
1980 et 2000 : données
québécoises
2013 :
images économiques du monde 2015
Document 6 : les PIB en Asie
Document 7 : une croissance qui favorise les inégalités
Document 8 : une croissance qui favorise les pbs sanitaires
En trente
ans, le taux de mortalité du cancer du poumon a bondi de 465%. En 2025, 1
million de personnes devraient être atteintes de cette maladie. Pollution et
tabagisme sont les deux causes principales.
La croissance rapide en Chine a certes permis à des
centaines de milliers de Chinois d'améliorer leur niveau de vie, mais elle a
aussi entraîné une incroyable pollution. Conséquence directe : les experts
s'attendent à ce qu'en 2025, soit dans moins de douze ans, on dénombre 1
million de malades atteints d'un cancer des poumons dans le pays le plus peuplé
au monde.
Actuellement, le cancer du poumon est la forme de
cancer avec le taux de mortalité le plus élevé chez les hommes, tandis que
c'est le cancer du sein et celui des poumons (à égalité) pour les femmes, selon
la communication de Sun Yan, un académicien de l'Institut du cancer basé à
Pékin, lors du sixième Sommet du cancer du poumon qui s'est tenu samedi 16
novembre à Pékin.
De plus en plus de malades
Au cours des trente dernières années, les taux de
mortalité du cancer du poumon et du cancer du sein ont augmenté respectivement
de 465% et 96%, la progression la plus rapide parmi les cancers liés au mode de
vie, souligne le Beijing Times.
Entre 2000 et 2005, le nombre de patients atteints du
cancer du poumon a augmenté de 120.000 dans le pays, selon Zhao Ping,
vice-président de la Fondation du cancer en Chine.
Ainsi, à un tel rythme, il y aura près de 1 million de
patients atteints de cancer du poumon en Chine en 2025, d'après Zhi Xiuyi ,
directeur du centre de traitement de la Capital Medical University, comme le rapportait le Global Times dimanche. Un avis confirmé par d'autres
intervenants au Sommet.
Lutter contre le tabagisme et la pollution
L'Empire du Milieu est déjà la nation qui compte le
plus de malades de ce type de cancer, en raison de la pollution et du
tabagisme.
Par conséquent, la Chine doit encore fournir des
efforts rigoureux en matière de lutte antitabac. Dans certaines régions du
pays, ce produit est considéré comme un segment commercial clé et certains
gouvernements locaux considèrent le tabagisme comme un problème personnel
plutôt que d'une question d'intérêt public.
1,7 milliards de cigarettes sont fabriquées en Chine
chaque année, soit 2,5 fois plus qu'aux États-Unis, selon le Beijing Times. Il
y a plus de 300 millions de fumeurs dans le pays, et 740 millions de personnes
seraient victimes de tabagisme passif.
La pollution de l'air de plus en plus grave est une
autre cause de cancer du poumon, comme l'ont expliqué des experts. Les
brouillards sont de plus en plus fréquents et les habitants sont fréquemment
confrontés à des pics de pollution nuisibles.
Un cancer du poumon a même été diagnostiqué chez une
patiente de huit ans à peine.
Source : La Tribune.fr, le 18 nov 2013
Document 9 : l'internationalisation de l'économie chinoise
Document 10 : le temps de la ChineAfrique
3. Que veut la Chine ? Puissance impériale ou impérialiste ?
Document 11 : la hausse du budget militaire
Document 13 : la priorité : "L'Asie aux Asiatiques" (Xi Jinping)
Document 14: entre empire du milieu et impérialisme
Pourquoi la Chine ne pourra
jamais prendre le contrôle de la planète
Interview de Jean-Vincent
Brisset, directeur de recherche à l’IRIS (Atlantico,
05 janvier 2014)
La Chine s'apprête à devenir
prochainement la première puissance mondiale. Pourtant, certains historiens
pointent du doigt sa difficulté, au cours de ses 5 000 ans d'histoire, à
imposer sur le long terme sa prééminence à l'échelle de la planète. Quels sont,
selon vous, les facteurs principaux qui expliquent cette difficulté ?
Jean-Vincent Brisset : Cela fait des
années que l'on annonce que la Chine sera très bientôt la première puissance
mondiale. Toutefois, cette place de premier se limiterait au domaine
économique, en fonction de subtils calculs sur une variable peu réaliste : la
"parité de pouvoir d'achat". Il faudrait, simplement pour cela,
qu'elle réussisse à maintenir un rythme de croissance très fort. Dans les
faits, on constate que celui-ci est en train de s'effriter et que l'économie
chinoise peine à trouver des relais pour poursuivre une expansion beaucoup trop
basée sur les exportations de produits manufacturés relativement simples.
L'histoire de la Chine, qui ne quitte le
domaine des légendes pour rentrer dans celui de l'histoire qu'à partir de la
dynastie des Shang (XVI° siècle avant JC), ne connaît qu'une seule période de
"prééminence à l'échelle de la planète", sous l'empereur Qianlong
(1736-1795). Mais Qianlong n'est pas un Chinois. Il appartient à la dynastie
des Qing, des Mandchous qui ont conquis l'Empire du Milieu en 1644. La seule
autre période où l'emprise de la Chine impériale a dépassé ses frontières
actuelles est celle d'une autre dynastie de colonisateurs, les mongols Yuan
(1271-1368).
Les dirigeants actuels tiennent un discours
selon lequel la Chine, même si elle acquiert un jour les moyens d'être la
première puissance mondiale, ne veut pas accaparer ce rôle. Depuis des années,
ils prônent le multilatéralisme. Derrière le discours, il y a cependant un vrai
appétit de puissance. Le désir de devenir la puissance régionale, exerçant une
prééminence incontestée dans ses pourtours, est incontestable. Par contre, la
Chine ne semble pas encore se voir en maîtresse du monde et il n'est pas
certain que ce soit son désir profond. La quasi-totalité des conquêtes ne sont
pas le fait de batailles gagnées, mais d'un "envahissement", par des
paysans plus que par des soldats, des territoires voisins occupés par d'autres
ethnies. Son histoire, contrairement à celle des autres grands Empires, ne
comprend pas de projections lointaines.
Dans leur ouvrage In Line Behind a
Billion People: How Scarcity Will Define China's Ascent In The Next
Decade, Damien Ma et William Adams insistent, parmi les faiblesses de la
Chine, sur l'hétérogénéité du territoire chinois : dichotomies ruraux/urbains,
riches/pauvres, littoral/intérieur...). Cela avait déjà été mis en évidence par
Montesquieu. Comment expliquer que la Chine n'ait pas su apprivoiser cette
hétérogénéité ?
La notion de "territoire
chinois" est complexe et ne correspond pas du tout à ce que recouvre
actuellement le territoire de la République populaire de Chine. Si l'on veut
parler de ce qui est vraiment chinois, il faut se limiter au bassin de
peuplement han. Celui-ci ne recouvre que moins de la moitié du territoire
national, alors que les Han représentent 92% de la population du pays. La Chine
han, dans son écrasante majorité, a très longtemps été rurale et la
civilisation des villes et celle des campagnes se ressemblaient beaucoup. Les
différences entre littoral et intérieur étaient aussi très peu marquées.
La tradition maritime chinoise, en dehors des expéditions - surmédiatisées de
nos jours - de Zheng He, est très principalement côtière et tournée vers
l'intérieur. Quant à la différence entre les groupes sociaux, elle est
davantage basée sur le prestige que sur la richesse. La prédominance du clan et
de la famille sur l'individu gomment aussi les démonstrations de richesse. Dans
la Chine traditionnelle, les riches ne vivent pas "à l'abri" des
pauvres et la cohabitation est la règle.
Les choses changent. La mobilité est
devenue la norme, la solidarité s'efface devant la montée des
individualismes. Les plus riches s'isolent dans des quartiers fermés, dans
leurs voitures, dans leurs stations de vacances. Et les "soutiers du
miracle", les mingong, ces dizaines de millions de paysans venus
travailler sur les chantiers et dans les usines des villes et des zones
industrielles, s'enferment dans des ghettos bidonvilles où ils tentent de
recréer leurs villages.
L'histoire chinoise révèle à plusieurs
reprises l'incapacité du pouvoir à contrôler l'ensemble de son territoire,
comme en témoignent les diverses rébellions internes (An Lushan, Taiping,
Ouïgour...). Cela est également le cas de la Russie. Les grandes puissances
territoriales sont-elles fatalement contraintes à cette incapacité
?
Le contrôle du territoire chinois ne
s'exprime pas du tout de la même manière selon les raisons des rébellions. Très
schématiquement, la rébellion menée par An Lushan est une révolte de
palais. Les mouvements des minorités musulmanes de l'Ouest, souvent réduites
aux seuls Ouïgours, sont plutôt des réactions indépendantistes. Ces modalités
de contestation n'ont rien de spécifiquement chinois, ce qui explique qu'on
peut les retrouver partout dans le monde.
La révolte des Taiping est une
jacquerie, et ce problème des révoltes paysannes est plus intéressant, parce
qu'il est consubstantiel à la civilisation han. L'Empereur est titulaire d'un
Mandat du Ciel, qui lui donne la légitimité et justifie le fait que l'individu
se fonde dans une masse dont le Fils du Ciel est le sommet et l'expression. En
échange, il se doit de faire en sorte que sa population soit nourrie, logée et
vêtue. Il est aussi garant de la solidarité entre ses sujets. Quand il manque à
son devoir, le peuple s'appauvrit, des catastrophes naturelles surviennent, la
corruption des fonctionnaires se développe. Alors l'empereur perd sa légitimité
et doit être renversé. Les paysans s'assemblent et se révoltent, souvent sous
la direction d'un leader messianique et derrière des slogans sectaires.
La conjonction de la montée de la corruption, des catastrophes naturelles et de
la montée de sectes violentes est, pour tous, l'annonce de la prochaine chute
de la dynastie. Ceci explique la peur panique de tous les régimes chinois face
à l'instabilité sociale et la dureté de la réaction du pouvoir actuel contre le
Falun Gong.
La défense d'un aussi grand territoire
est également problématique. A cet égard, la Chine n'a jamais véritablement
entretenu de relations apaisées avec ses voisins. Aujourd'hui encore, les
tensions sont vives sur les questions territoriales avec le Japon, le Vietnam
ou encore les Philippines. Dans quelle mesure ce comportement contribue-t-il à
amoindrir la puissance chinoise ?
La Chine a des frontières communes avec
quatorze pays. A ceux-là s'ajoutent la Corée du Sud, le Japon et, maintenant,
les riverains de la Mer de Chine du Sud. Dans les époques de grandeur, ces
voisins immédiats étaient des vassaux, ou feignaient de l'être. Mais tout
affaiblissement de l'Empire conduisait les vassaux à reprendre toute leur
liberté. Le Vietnam a été une colonie chinoise pendant 1 000 ans avant de
chasser les envahisseurs. Aujourd'hui encore, dans l'inconscient collectif, la
Chine a été spoliée d'immenses territoires par les barbares occidentaux,
mais aussi par l'insoumission de vassaux.
La politique de défense chinoise, depuis
l'arrivée de Mao au pouvoir, a beaucoup évolué. On est passé d'une énorme armée
populaire, de milice, qui après avoir défendu - en Corée - l'idéal communiste
au profit de l'URSS, s'est rapidement repliée sur la défense du pays contre les
risques d'invasion. L'Armée populaire de Libération a aussi été très longtemps
et très fortement impliquée dans le maintien de l'ordre. Elle l'est moins
aujourd'hui, mais reste mobilisable. La montée en puissance économique ne
pouvait pas se faire sans être accompagnée d'une montée en puissance militaire.
Rapidement, on est passé de la défense du territoire contre l'ennemi extérieur
et l'ennemi intérieur à la volonté de reconquérir les territoires
"volés" par tous ceux qui ont profité de la faiblesse de la Chine.
L'Empire du Milieu avait deux haies à
franchir avant de pouvoir mettre en avant ses revendications territoriales. Il
a réussi à passer ces deux obstacles : les Jeux Olympiques de 2008 et
l'Exposition universelle de 2010. Il a maintenant les coudées plus franches.
Ses revendications, même agressives, ne risquent plus d'entraîner des boycotts
et des rétorsions qui seraient préjudiciables à ses espoirs d'expansion.
L'historien Jared Diamond affirme
également que la taille du territoire chinois explique le fait que le pays soit
peu innovant (notamment dans le domaine militaire), se reposant sur sa
superficie, sa démographie et son marché intérieur. Cette tendance
pourrait-elle évoluer ?
C'est un point de vue étonnant. La
superficie et la démographie ont justifié, à une certaine époque, un discours
maoïste selon lequel la Chine ne craignait pas les "Tigres de
Papier", c’est-à-dire les armes nucléaires américaines ou même
soviétiques. Mais il n'a échappé à aucun observateur que ce n'était qu'un
discours et que, dans les faits, le développement des missiles balistiques et
de l'armement nucléaire sont restés des priorités. A un tel point que ce furent
les seuls domaines épargnés par les folies du Grand Bond en Avant et autres
Révolutions culturelles.
Les problèmes d'innovation, bien réels,
sont ceux d'une civilisation qui a toujours mis en avant le respect absolu de
l'enseignement des maîtres, basé sur la recopie à l'infini de modèles supposés
être parfaits. Par ailleurs, la langue chinoise et les méthodes d'apprentissage
sont peu favorables au développement des sciences de l'ingénieur. Enfin, le
fonctionnement des entreprises n'est pas propice aux initiatives individuelles.
Là aussi, les choses changent, mais il reste beaucoup de chemin à faire. En
particulier en matière de marché intérieur, qui reste très insuffisant.
L'isolasionisme chinois a également été
pointé du doigt pour expliquer cette impossibilité de la Chine à pouvoir
imposer sa prééminence sur le long terme. En dépit de la mondialisation et de
son ouverture, la Chine continue à se montrer méfiante vis-à-vis des
entreprises étrangères et à limiter leur implantation sur le territoire
chinois. Comment expliquer cette tendance isolationniste ?
La tendance isolationniste n'est pas une
spécificité chinoise. L'ouverture des esprits de tout un peuple ne peut pas se
construire en quelques années. Surtout quand ce peuple a été abreuvé pendant
des décennies de discours nationalistes et/ou idéologiques, de langue de bois
et que tout ceci a prospéré sur un fond xénophobe qui remontait au plus profond
de son histoire.
Dans la société de la Chine de 2014, les
clivages ne sont pas seulement économiques ou sociologiques. Les jeunes Chinois
éduqués et aisés rêvent d'Occident, de voyages, de profiter d'une toute
nouvelle aisance. Mais ils ne souhaitent pas forcément s'intéresser aux
problèmes politiques du pays, même s'il est indispensable d'être membre du
Parti et d'afficher quelques idées obligatoires pour dépasser un certain niveau
professionnel.
Au niveau des dirigeants, les clivages
sont forts. D'un côté, ceux qui voudraient faire de la Chine un pays
"normal", ouvert et respectueux des usages qui régissent les
relations internationales. De l'autre, les "conservateurs" qui
défendent la vision d'un Empire qui ne serait pas obligé de suivre des règles
dictés par d'autres. Xi Jinping est en permanence confronté à ce problème et
semble ne pas pouvoir imposer une vraie ligne directrice. C'est ce qui explique
le recours actuel à des sujets consensuels, la lutte contre la corruption et
l'ennemi japonais, alors que les vrais problèmes de la Chine sont
ailleurs.
Document 16 : les routes de la soie, plus grand projet financier depuis le plan Marshall
Document 17 : quelle réaction des Etats-Unis ?
Document 18 : le monde vu de Chine
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