Sans les dater, Gorbatchev évoque les
années Eltsine de 1991 à 1999 où les autorités russes effectuaient une
« coopération constructive ». Cette amélioration des relations
internationales avaient permis la fin de la Guerre froide (et nous le devons
beaucoup à Gorbatchev qui autorise, par exemple, le lutte contre son allié
irakien en 1990). Celle-ci a permis aussi un désarmement. Cependant cette
coopération s’est faite au détriment de la Russie : « On ne tenait
plus compte de nous ». En effet, les élargissements de l’OTAN et de
l’Union européenne ont diminué l’influence russe en Europe de l’Est.
L’explication de Gorbatchev sur cette période porte sur l’état désastreux de
l’économie, illustré par de nombreux adjectifs et termes :
« effondré », « désagrégation »,
« catastrophique »…
Gorbatchev explique et justifie la
politique de « retour de la puissance russe » mise en place avec
l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, Premier ministre dans l’été 1999,
puis Président en décembre 1999. Il condamne les critiques nombreuses émises en
Occident à l’encontre de Poutine : « nous n’avons pas parlé de
renaissance d’empire, ni de sphère
d’influence ». Il inverse le raisonnement, en se positionnant du côté
russe, ce qui est logique. Pour lui, les Occidentaux avaient pour objectif
d’affaiblir son pays en raison d’une méfiance envers la Russie.
En conséquence, Gorbatchev justifie
les moyens mis en œuvre par Poutine pour redresser la Russie : « il
n’était guère possible de mettre un terme à cette situation catastrophique en
respectant à la lettre le manuel de la démocratie ». L’idée d’un « manuel »
évoque le côté moralisateur des Occidentaux qui ont tendance à imposer leurs
valeurs. Ainsi Gorbatchev, au-delà de la politique extérieure de Poutine,
défend l’ensemble de sa politique de renouveau de la puissance russe, faite
d’entorses majeures aux droits de l’homme (journalistes assassinés, opposition
muselée…). Pourtant, Gorbatchev a longtemps évoqué aux Européens « notre
maison commune », en particulier l’état de droit. A-t-il abandonné cela à
l’aube de sa mort ou bien l’aspect non démocratique de l’ancien dirigeant
communiste est-il toujours là ?
Au final, cet extrait donne une
vision intéressante de la politique extérieure russe de la part d’un ancien homme
politique russe qui a marqué la fin du XXème siècle. Sa position est
logiquement nationaliste et défend l’idée que la politique de Poutine,
ressentie comme agressive en Occident, est surtout une réaction de défense
vis-à-vis des avancées de l’OTAN et de l’UE toujours plus à l’est de l’Europe,
dans des régions considérées comme les Russes comme étant leur « étranger
proche », soit un espace où l’influence russe est considérée comme
légitime par Gorbatchev.
Bilan : 3 paragraphes et une conclusion
Rappels : article ci-dessous sur l'introduction
REVISEZ LES DEUX COURS SUR LA RUSSIE ET L'UKRAINE POUR VOUS PREPARER AU PREMIER ECRIT DE VENDREDI QUI SERA UN COMMENTAIRE DE TEXTE LIE A CES DEUX COURS.